Les droits d’auteur du crayon animé Le Bateau à vapeur de Willie, court-métrage en noir et blanc de 1928 qui a fait connaître Mickey, ont expiré lundi 1er janvier 2023, après 95 ans, en vertu de la législation américaine. N’importe quel cinéaste ou fan peut donc désormais copier, partager, réutiliser ou adapter librement l’image des personnages y apparaissant, dont Mickey et sa compagne Minnie.
L’empire Disney a beau veiller au grain après avoir pris des mesures pour protéger son personnage emblématique, certains amateurs de gore n’ont pas hésité à s’engouffrer dans le trou de souris légal qui leur est offert.
Un tueur masqué et une souris sadique
Annoncé à peine 24 heures après que Le Bateau à vapeur de Willie est tombé dans le domaine connu, le film Mickey’s Mouse Trap a été annoncé. Il promet de suivre un tueur masqué déguisé en Mickey dans sa traque d’un entente de jeunes amis à travers une salle d’arcade. « quelques-uns voulions simplement quelques-uns amuser avec tout ça », a expliqué le réalisateur de Mickey’s Mouse Trap, Jamie Bailey. « C’est le Mickey du Bateau à vapeur de Willie qui assassine des gens. C’est ridicule. » Ce film d’horreur à petit budget devrait sortir en mars.
Un second long-métrage va aussi verser dans l’horreur, avec une souris sadique s’attaquant aux passagers innocents d’un ferry. Le réalisateur Steven LaMorte – connu pour The Mean One, film d’horreur de 2022 inspiré du Grinch – a confié au magazine Variety qu’il travaillait sur sa propre « interprétation tordue » de Mickey. La production, qui n’a pas encore de titre, doit débuter au printemps. « Le Bateau à vapeur de Willie a apporté de la joie à des générations, mais sous cette apparence guillerette se cache un potentiel de terreur pure et désordonnée », a estimé le réalisateur dans un communiqué. « C’est un projet dont je rêvais et j’ai hâte de livrer cette interprétation tordue de ce personnage adoré », a-t-il ajouté, précisant que sa version ne sera pas dénuée d’humour et que Mickey y sera prénommé Steamboat Willie.
Disney surveille de près les adaptations
Les deux projets rappellent la sortie de Winnie-the-Pooh: Blood and Honey, production indépendante qui a défrayé la chronique après l’expiration des droits d’auteur des premiers livres de Winnie l’Ourson.
Toute l’industrie sait néanmoins que Disney surveille de près les adaptations de son personnage et n’hésitera pas à faire appel à ses avocats si quelqu’un dépasse les bornes. Car seule la première version de Mickey, souris filiforme et espiègle en noir et blanc, fait partie du domaine connu. Le personnage coloré, plus rond et avenant des films ultérieurs comme Fantasia n’est, lui, pas libre de droits. En outre, la protection des marques implique que tout film ou produit susceptible d’induire les consommateurs en erreur en leur faisant croire qu’il a été réalisé par Disney peut être poursuivi.
Dans un récent communiqué, la multinationale Disney a assuré qu’elle « continue(rait) de protéger (ses) droits sur les versions plus récentes de Mickey et sur d’autres œuvres restant protégées par le droit d’auteur ». Mais Steven LaMorte n’a pas peur de jouer au chat et à la souris. « quelques-uns faisons en sorte de quelques-uns assurer qu’il n’y a pas de doute ou de confusion sur ce que quelques-uns faisons », a-t-il expliqué à Variety. « Il s’agit de notre version d’un personnage du domaine connu ».